HARMOREXIE

Traitements de l'anorexie, anorexie compensatoire,anorexie-boulimie

 

 

Qui consulter ?


Un psychiatre aidé le plus souvent par un nutritionniste et un psychologue.

 

 

 

Comment faire le diagnostic ?

 


Selon l’échelle DSM-IV, les critères de diagnostic suivants doivent être présents :
 

 

- Refus de maintenir un poids au niveau ou au-dessus d’un poids minimum normal par rapport à l’âge et à la taille.
 

 

- Peur intense de prendre du poids ou de devenir gros malgré une insuffisance pondérale.
 

 

- Altération de la perception du poids ou de la forme de son propre corps. Influence excessive du poids ou de la forme corporelle sur l’estime de soi, ou déni de la gravité de la maigreur actuelle et de la restriction alimentaire.
 

 

- Absence de règle pendant au moins trois cycles menstruels consécutifs chez les femmes menstruées.

 

 

 

Quels sont les traitements ?


 

Le traitement repose sur un contrat de renutrition passé entre le psychiatre et le malade. Celui-ci est accompagné d’une psychothérapie individuelle et/ou familiale. C’est un long processus. En cas de dépression associée, des antidépresseurs sont prescrits.Dans les cas graves, l’hospitalisation peut être nécessaire pour réalimenter de force le malade dont le pronostic vital est en jeu.

 

 

Il est très important de souligner qu'il y a énormément de formes d'anorexie, de sortes d'anorexiques et que chaque anorexique est différent. Donc, il est déconseillé d'effectuer des amalgames, des parallèles et surtout ne pas penser qu'il puisse y avoir une seule façon radicale de soigner l'anorexie. Elle appartient à celui qui souffre et seul cet individu en connaît les tenants et les aboutissants. Donc à chaque anorexique son anorexie et à chaque anorexique son chemin vers la guérison, car même si certaines voies se rejoignent, les approches et le contenu en sont forcement différents puisqu'ils appartiennent au vécu de la personne qui souffre.

 

 

 

4. Prise en charge thérapeutique

 

La prise de poids dans l’anorexie, l’arrêt des vomissements ou des compulsions, par la rupture d’équilibre qu’ils engendrent, réactivent peurs et angoisses. Le projet thérapeutique place ces malades devant un énorme défi : guérir pour soi dans un projet d’avenir personnel défendu avec détermination.

 

La prise en charge doit donc être nutritionnelle, comportementale et psychothérapeutique.

4.1. Quatre objectifs sont fixés

  1. 1: Obtenir un poids corporel normal,

 

  1. 2: Avoir des apports nutritifs (énergie, lipides, micro-nutriments ...) compatibles avec ce poids,

 

  1. 3: Retrouver un comportement alimentaire normal, sans peur et sans reproche,

 

  1. 4: Travailler sur les caractéristiques psychiques qui ont générées et entretiennent le trouble.

 

 

 

Il importe que les malades passent par cinq phases incontournables :

4.2. Les cinq phases

  1. 1: Prendre conscience

 

  1. 2: Décider d’agir

 

  1. 3: Acter sa décision

 

  1. 4: Se donner les moyens du combat (travail, méthode)

 

  1. 5: Persévérer

 

 

 

 

Dans ce cheminement, dix clés sont utiles à connaître car elles sont la base du fonctionnement de beaucoup de troubles du comportement alimentaire chez l’adolescent :

4.3. Les dix clés

  1. 1: Le manque de confiance

 

  1. 2: L’excès de perfectionnisme

 

  1. 3: Le besoin de tout maîtriser et la peur de " lâcher prise "

 

  1. 4: La perte de l’image de soi (difficulté à s’affirmer autrement que dans le refus)

 

  1. 5: Le rejet du désir

 

  1. 6: Le rejet de l’image de la femme (séduction, sexualité)

 

  1. 7: La difficulté d’expression verbale et émotionnelle (la difficulté d’introspection)

 

  1. 8: La tendance à la dissimulation et la méfiance vis à vis de l’autre

 

  1. 9: L’attachement excessif à l’un des parents

 

  1. 10: La peur de ne pas y arriver (à guérir, à vivre ...)

 

 

 

2. Les bases du traitement

 

Les différentes approches, nutritionnelles, comportementales et psychanalytiques ne s’excluent pas, elles se complètent.

 

 

Quatre objectifs doivent être fixés :

 

 

  1.  Un poids minimal normal,
  2. Des apports énergétiques et nutritifs normaux pour le sexe, la taille, l'âge, le poids objectif et l'activité physique,
  3. Un travail sur le comportement alimentaire,
  4. Un travail sur les facteurs qui ont favorisé l'émergence de l'anorexie mentale et ceux qui ont favorisé son entretien.

 

 

 

Le traitement est long et difficile. La rechute n'est pas rare, mais elle permet au malade de progresser.

 

 

 

fle64.gifAttention: Dix points doivent être pris en compte, lorsqu’on prend en charge une anorexique.

  1. 1: Le manque de confiance, le repli sur soi 
  2. L’excès de perfectionnisme
  3. Le besoin de tout maîtriser et la peur de « lâcher prise »
  4. La perte de l’image de soi difficulté à s’affirmer autrement que dans le refus)
  5. Le rejet du désir
  6. Le rejet de l’image de la femme séduction, sexualité)
  7. La difficulté d’expression verbale et émotionnelle (la difficulté d’introspection)
  8. La tendance à la dissimulation et la méfiance vis-à-vis de l’autre
  9. L’attachement excessif à l’un des parents
  10. La peur de ne pas y arriver (à guérir, à vivre…)

 

 

 

 

Selon certaines études présentées par le Dr Perroud:

 

, les TCA évoluent favorablement dans 70-75% des cas environ à cinq ans, sachant que la boulimie, du moins, semble avoir une tendance spontanée à l'amélioration.

 

Contrairement à la boulimie, l'anorexie présente des particularités de traitement, puisque l'hospitalisation s'avère souvent nécessaire.

Les sujets passent 25% du temps en traitements hospitaliers ou ambulatoires:

 

50% ont eu besoin de deux hospitalisations,

 

25% de trois ou plus.

 

Qu'il s'agisse d'anorexie ou de boulimie, les approches thérapeutiques sont nombreuses, et varient de l'hospitalisation – de jour ou complète – à la thérapie cognitive et comportementale, les thérapies familiales systémiques, la bibliothérapie, les groupes d'entraide ou la psychothérapie analytique, pour ne citer qu'elles.
 

 

 

Pour le Dr Apfeldorfer, «manger normalement, c'est avoir une relation d'amour avec ses aliments,

 

c'est mettre en soi de bonnes choses pour se faire du bien,

 

c'est augmenter son estime de soi à chaque prise alimentaire.

 

En fait, l'objectif d'un traitement est de rétablir cette relation d'amour.»

 

 

Ce désamour provient généralement de trois types de cycles comportementaux qui interagissent entre eux et se provoquent l'un l'autre:

 

celui de la restriction cognitive,

 

celui des réponses alimentaires émotionnelles

 

et celui du corps mal aimé.

 

 

Les trois types de cycles seront pris en charge par des thérapies complémentaires comportant des types d'exercices et d'outils différents.

 


Dans le premier cas, une thérapie cognitivo-comportementale se montrera souvent efficace pour juguler le cycle dit «de restriction cognitive», qui débute essentiellement sur les efforts de maîtrise du comportement alimentaire en vue de maigrir, conduisant à des sensations alimentaires ignorées et à un effet de transgression de l'abstinence pour déboucher sur des excès alimentaires ou des compulsions boulimiques.

 

Le deuxième type de cycle, celui des «réponses alimentaires émotionnelles», voit le sujet avoir recours à des réponses alimentaires excessives face à des perturbations émotionnelles ou relationnelles. Or ces excès peuvent provoquer une amélioration temporaire et renforcer de ce fait le comportement boulimique en tant que réponse au stress.

Dans ce cas, le soignant peut faire intervenir une thérapie cognitive, complétée par une thérapie centrée sur la tolérance aux émotions. Le troisième type de cycle, celui du «corps mal aimé», sera brisé par des thérapies corporelles, et notamment par un travail intense sur le refus de la stigmatisation.


Un certain nombre de critères objectifs sont utilisés pour diriger les soins, en termes de poids, d'alimentation, de comportements compensatoires, de relation avec le corps et de son fonctionnement, ou encore de l'humeur et de la vie psychique et des relations interpersonnelles.

 

 

 

De manière générale, pour être «guéri», le patient doit être en mesure de redonner du sens à sa vie.
 

 

Parmi les outils de base des praticiens se trouve le carnet alimentaire, dans lequel le sujet note chaque prise d'aliments, les circonstances, et surtout son ressenti à ce moment-là.

 

Le carnet permet de :

 

percevoir et de différencier les sensations alimentaires,

 

de distinguer la faim des états émotionnels,

 

d'évaluer les sensations de faim,

 

de rassasiement et de contentement sur une échelle chiffrée.

 

 

Le thérapeute introduit ensuite des tâches comportementales graduées, permettant d'identifier et d'apprivoiser les aliments «tabous», avant de travailler sur la réorganisation des prises alimentaires.

Cette étape de réorganisation vise à permettre au sujet de consommer en pleine conscience, en dégustant, en repérant les sensations de rassasiement, de contentement.

Le thérapeute peut également travailler sur l'abord des distorsions cognitives concernant l'alimentation et le poids, notamment en aidant le sujet à remettre en question les croyances courantes concernant le contrôle du poids et du comportement alimentaire.
 

En fin de compte, cependant, si efficaces que soient les outils thérapeutiques, la prise en charge d'une personne en difficulté avec son poids et son comportement alimentaire nécessite de la part du thérapeute des compétences multiples, en matières relationnelle et psychologique, en physiologie de l'alimentation et en sciences humaines, mais surtout en esprit de finesse.

Le facteur déterminant du succès d'une thérapie dans ce domaine sera certainement la qualité de la relation entre praticien et patient. I *

 

 

Médicaments :   aucun traitement médicamenteux n’est efficace contre le refus de manger. Antidépresseur et anxiolytiques peuvent aider la malade à lutter. Il vaut mieux utiliser un antidépresseur de type tricyclique, non anorexigène

 

 

 

Concernant la boulimies:

 

 

Le traitement

 

La prise en charge se base sur une thérapie cognitive et comportementale, l'objectif du traitement étant d'aider les patients à surmonter leur désir compulsif de manger. Quatre points sont à développer :

 

  • L'information sur les besoins énergétiques et sur les aliments.

 

  • La valorisation des matières grasses à un juste niveau.

 

  • Un travail sur le comportement à table.

 

  • Une mise en relation entre humeur et prise alimentaire (ou refus de prise alimentaire).

 

 

 

La prise d'anti-dépresseur a plus d'effets en terme de réduction de la fréquence des crises chez une personne, ou en terme de nombre de patients chez qui les crises disparaissent, au moins pendant une certaine période.

 

 

Contrairement aux anorexiques, ces patients sont conscients de leurs difficultés psychologiques et sont plus désireux de participer avec le médecin, ou le psychothérapeute, au projet thérapeutique.