HARMOREXIE

Automutilation

 

 

AUTOMUTILATION

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je ne pouvais pas tenir un blog sans tenter d'éclaircir pour certain, un point: l'Automutilation.

L'automutilation est pratiquée depuis des milénaires. Alors que l'on arrive a trouver un sens rationnel, comprehensible, "excusable" concernant les hommes vivant durant la periode du néolithique, qui pratiquaient l'AM (rituels, lors de cérémonies, appartenances à un groupe ethnique etc) pour ce qui est des personnes vivant au 21eme siecle qui s'automutilent, elles, trés souvent, elles seront etiquettées directement "PSYCHOTIQUES" par d'autres qui ignorent tout de l'AM.

Les 1ers homosapiens avaient des raisons de s'automutiler? Tenez vous bien, les sarkosapiens aussi!

 

La maladie a pris des proportions telles qu'on l'appelle aujourd'hui "la nouvelle anorexie" et qu'on lui attribue un caractère épidémique. Malgré son ampleur, le phénomène suscite encore incompréhension, erreurs de diagnostics et répulsion.

 

PERSONNES CONCERNEES


les études cliniques américaines révélent d'autres points communs entre les automutilées: elles sont le plus souvent blanches, élevées dans des milieux relativement aisés, plus intelligente que la moyenne. Elles sont dépressives, ont du mal à nouer des relations avec les autres, à exprimer leurs besoins et leurs émotions. Elles ont une peur panique de l'abandon, sont souvent anorexiques ou boulimiques. Une forte proportion d'entre elles a été agressée sexuellement ou a grandi dans une famille très perturbée.
Les patients avec troubles de l'alimentation sont à fort risque d'automutilation (ex: se couper la peau et la bruler), et vice versa. Alors même que l'auto mutilation chez ces patients est regardée comme un symptome de trouble de la personnalité borderline, le DSM-IV devrait le lister en tant que caractéristique associée ou complication d'une Anorexie, Boulimie. Au lieu d'un double diagnostic nous postulons que la combinaison d'automutilation,anorexie, boulimie et autres symptomes peuvent être les manifestations d'un trouble de perte de controle impulsif"* Favazza AR, DeRosear L, Conterio K. - University of Missouri, Columbia.
1989 Suicide Life Threat Behav - Auto-mutilation et troubles de l'alimentation.


Automutilation dans la population générale et clinique.


On trouvait des personnes qui s'automutilent chez 4% de la population générale et 21% de la population clinique, avec une répartition équivalente homme, femmes.
Les résultats suggèrent que ce type de comportement est utilisé pour diminuer la dissociation, la détresse émotionnelle, et les symptômes posttraumatiques. L'abus sexuel durant l'enfance a été associé à l'automutilation, dans les deux populations cliniques et noncliniques* Briere J, Gil E. - Dep of Psychiatry and the Behavioral Sciences, University of Southern California School of Medicine, LA.
1998 Am J Orthopsychiatry. -

 

"2 millions d'Américains environ se coupent ou se brûlent sciemment. 90% des personnes qui s'auto-mutilent commencent à se couper vers l'adolescence. La moyenne des individus commence à l'âge de 14 et cela continue avec augmentation de la sévérité jusqu'à leur 20 ans. Les professions les plus communes sont: professeur, infirmière et directeur. Plus que la moitié des individus sont des victimes d'abus sexuel, et la plupart rapporte une enfance avec abus émotionnels ou négligences. L'auto-mutilation est présente dans TOUTES les races et milieux économiques." (deb.arneson.net)
Plus de la moitié des individus ont été sexuellement maltraitées durant leur enfance, et beaucoup souffrent également de troubles alimentaires"
(Rebecca J. Frey PhD,"Self-mutilation",Medical Network Inc)

 


Suffit-il de savoir qu'une personne s'auto-mutile pour en déduire qu'elle souffre d'un trouble borderline ?

Bien sur que non. Même si beaucoup ont un trouble borderline, certaines peuvent avoir d'autres troubles.dans des troubles psychiques comme les troubles de stress post traumatique,  les troubles obsessifs-compulsifs, etc... L'attaque de la peau signale souvent une autre attaque primordiale de l'intégrité corporelle, en particulier un viol.

 

Mais comment se fait-il que toutes ces filles "choisissent" la voie sanglante de l'automutilation et ne deviennent pas "simplement" névrosées... comme tout le monde ?

 

D'après La der et Contario, il y a une dimansion sociologique dans le phénomène de la blessure volontaire:

 

"Depuis l'aube de l'humanité, les êtres humains se marquent, se scarifient, se tatouent, pour exprimer leur appartenance à un groupe, leur statut social, leur accession ritualisée à l'âge adulte. Ce qui était autrefois un acre social est devenu une pratique solitaire. Nous vivons dans un monde de plus en plus centré sur l'individu et sur le corps. On est constamment bombardé de messages contradictoires et mensongers qui affirment que l'on se resentira mieux si l'on modifie son apparence. Les jeunes sont de plus en plus coincés entre survalorisation et haine du corps. L'enlaidissement volontaire de tous ces ados qui arborent "baggy look", cheveux verts et ongles noirs témoigne d'une crainte grandissante de la sexualité. Pas étonnant, dans ce contexte, que l'automutilation progresse comme une péidémie silencieuse."

 


Mais quelle est la frontière entre le normal et le pathologique ?

 

"On ne peut pas parler d'automutilation morbide chez les femmes qui usent de la chirurgie esthétique d'une manière sensée, ou chez les gens qui se font faire des pîercings parce qu'ils trouvent ça joli. Cela dit, le piercing peut constituer une voie d'entrée dans l'automutilation. Si la personne qui se perce ressent une jouissance qui la pousse à recommencer d'une manière de plus en plus extrème, on entre dans le pathologique. C'est l'aspect addictifs qui est inquiètant. "


Pourquoi les femmes constituent-elles plus de 95 % des gens qui se blessent volontairement ?

 

"Malgré des années de remise en question de la condition féminine traditionnelle, les filles continuent d'être socialisées différemment des garçons. On attend d'elles qu'elle soient douces, et surtout qu'elles soient parfaites. Face à cette exigence de perfection, les femmes retournent leur violence contre elles-m^mes. Les garçons ont davantage tendance à s'attaquer aux autres. Ils se retrouvent en prison alors que les femmes échouent les psys. Et puis il y a le corps: celui de la femme est beaucoup plus "encombrant", infiniment plus exposé aux jugements, à la pression des regards et aux agressions sexuelles que celui des hommes."

 


EFFET PHYSIOLOGIQUE ADDICTION

 

 


Pourquoi l'acte d'automutilation deviens parfois un mode de vie ? Pourquoi est-ce que l'on peut en venir à aimer cela alors que ça fait mal ?

Une hypothèse concerne un possible mécanisme d'autodépendance impliquant le système opioïde endogène. Les opioïdes endogènes (dont les endorphines) sont des neurotransmetteurs largement répartis dans le système nerveux central et plus particulièrement dans les circuits de la douleur . L'automutilation augmenterait le niveau d'opioïdes endogènes ce qui provoquerait un état de bien-être. Une répétition de ce comportement serait nécessaire afin de maintenir cet état agréable .Ces anomalies biologiques pourraient être des séquelles d'abus ou de négligence durant l'enfance, ou seraient dues à des vulnérabilités innées.

Explications plus simple :

Ca fait mal, oui mais... lorsque le cerveau enregistre une douleur, pas forcément violente, mais une douleur agressive, il libère des neurotransmetteurs (enképhalines) qui agissent sur les centres nerveux et limite la sensation de douleur. Cette substance libérée est comparable à la morphine...
Donc à une drogue, un calmant, un analgésique très fort qui entraîne notamment une perception "cotonneuse" de la réalité le temps nécessaire à l'élimination de ces neurotransmetteurs... Temps qui dépend des gens, de la douleur, de la nature de la douleur...

 

Pourquoi le cerveau libère-t-il ces substances?

 

Tout simplement pour ne pas être submergé par la douleur et ne pas perdre conscience. Théoriquement c'est dans le but de permettre au corps de réagir c'est à dire de mettre fin à la douleur. Et les neurotransmetteurs sont libérés tant que l'on n'arrête pas... c'est pourquoi on a de moins en moins conscience de la douleur... Certes, on a toujours mal, mais on est comme anesthésié...
Par contre je peux vous garantir que ça fait très mal le lendemain...
si la libération des neurotransmetteurs sus-cités n'entraîne pas de dépendance physique (et pour cause...), elle peut entraîner une dépendance psychique. Et même minime elle suffit à ne plus avoir peur d'avoir mal...

Ce comportement peut amener à une addiction et la blessure devient alors la réponse immédiate et logique à une situation difficile psychologiquement. L'automutilation a d'ailleurs été classée dans les troubles addictifs en 2006.
Certaines personnes s'nfligeant volontairement des blessures ne ressentent que peu voire aucune douleur

 


POURQUOI /RAISONS

 

pourraient être liés à la réactivation de réponses phylogénétiques face à des contraintes culturelles trop difficiles à affronter ou à assumer. Les comportements auto-agressifs, les auto-mutilations, que l'on constate chez les individus de nombreuses espèces supérieures confrontés à des privations psycho-sensorielles et relationnelles, pourraient être le témoin de liens affectifs précocément rompus, pour des causes pouvant être endogènes (défaillances génétiques, neurodéveloppementales, souffrance fœtale, cérébrale), exogènes (carences relationnelles, contraintes institutionnelles perçues comme vitalement dangereuses, et précipitant l'enfant ou l'adulte dans une impasse), ou les deux (avec le risque d'amplification réciproque de la souffrance endogène et des réactions environnementales inappropriées). Les stéréotypies psychomotrices, qui ont pu être rapprochées des comportements d'animaux sauvages en captivité dans les zoos, pourraient également être interprétées comme la résultante d'une situation vécue comme une capture enfermante, et empêchant tout déploiement des comportements affectifs, sexuels, agressifs spontanés.

 L'auto-mutilation peut être vue comme une façon de se punir soi-même pour ce que l'on est. "Je vais punir ce corps qui heberge un esprit aussi nul, parce que je suis mauvais(e)"

L'auto-mutilation peut être une façon de donner à autrui le moyen de quantifier sa souffrance

 

« vous ignorez ma souffrance psychique, vous ne la comprenez pas, mais face à ces coupures, ce sang, ces points de sutures nécessaires, vous pourrez comprendre au combien je souffre »

 

 Cela peut être aussi question de purification, une signification que l'on rencontre chez des victimes de sévices sexuels. Le sang qui coule matérialise le souhait d'évacuer une souillure personnelle. Les actes de scarification sont toujours un moyen de se prouver que l'on existe, que l'on reste maître de son corps, surtout quand on est sous l'emprise d'un chaos intérieur. Ils donnent l'impression que l'on s'arrache de ce chaos en se déchirant à l'extérieur.

 

Lorsque l'abus remonte à l'enfance il y a ce sentiment de culpabilité : «pourquoi est ce que je n'ai pas dit non? »,(comment pourrais t'on dire non à 8 ans alors qu'on ne comprend même pas ce qui se passe???) « Pourquoi je n'ai rien fais, rien dit? » (simplement parce que la peur paralyse et quand il est question de survie, il est impossible de réagir!!!!).
Les victimes rejettent sur elles mêmes la responsabilité de ce qui leur est arrivé alors qu'elles ne sont en aucun cas coupables de quoi que ce soit. Ces sentiments les suivent jusqu'à l'age adulte, et face à la douleur, l'impuissance, la culpabilité et la honte, la seule solution qui parait possible pour se soulager est l'automutilation.
Elle apporte à certaines survivantes un soulagement et une paix intense par rapport à l'angoisse ressentie quelques secondes auparavant. Pour d'autres elle permet de s'éloigner des souvenirs douloureux.

Cela peut permettre de soulager la douleur et le sentiment de culpabilité et de honte. L'automutilation peut être vu comme une tentative de contrôle, une auto-punition liée au sentiment de culpabilité, ou alors une manière d'exprimer des sentiments inacceptables, d'exprimer par la douleur et par les gestes ce que l'on ne peut pas exprimer par la parole, par les mots.
Cela permet de faire face aux sentiments négatifs que la personne peut avoir envers elle même.

 L'automutilation reflète de façon typique une identification inconsciente à l'agresseur. Cette identification à l'agresseur, qui s'avère un mécanisme de défense permet a la personne de devenir celui dont il avait jadis peur et du coup le supprime, ce qui rassure le patient

Certaines personnes utilisent l'automutilation pour contrôler leurs pensées (et leurs émotions) négatives. Lorsqu'il vous arrive d'avoir des pensées négatives et destructrices, vous avez probablement envie que cela s'arrête. L'automutilation est un acte sur lequel vous pouvez vous focaliser. Au lieu de penser "je suis nul", vous pensez "je vais me faire mal". Et une fois que vous commencez à vous concentrer sur le fait que vous aller vous faire mal, vous mettez de coté les pensées à l'origine de votre désir de vous automutiler. Bien que, l'automutilation soit une méthode qui peut vous aider à contrôler vos pensées et à évacuer les pensées négatives, il y a d'autres options.

 

L'auto-mutilation provoque la libération d'endorphines et de dopamine par le cerveau. Nous pourrions dire que "c'est plus simple et moins cher que d'aller s'acheter de l'heroine".

 

Les cicatrices qui peuvent résulter de l'automutilation ne sont que rarement recherchées. Elles finissent le plus souvent par être acceptées comme une preuve de ce qui a été vécu et surmonté, un souvenir.

Le second état émotionnel est celui dans lequel, la plupart des gens se sentent coupables, éprouvent du regret et de la honte et retrouvent les émotions qu'ils avaient avant de se blesser. Cela se produit souvent après que la sensation de bien-être se soit estompée. Quand vous atteignez ce stade, vous pouvez même vous sentir plus mal qu'avant votre passage à l'acte. Vous pouvez même vous sentir si mal, que vous souhaitez vous faire mal à nouveau. C'est précisément cet enchaînement d'émotions qui conduit au schéma cyclique de l'automutilation

 

COMMENT

 


Différentes façons de se faire du mal
Il y a trois sortes….psychotique, physique ou typique.

 

Psychotique

 

Ce genre d'automutilation comprend l'ablation ou la mutilation de certaines parties du corps, comme les yeux, les membres et les organes génitaux. Ces actes sont généralement provoqués par des hallucinations visuelles ou auditives. C'est une automutilation très grave et facilement reconnaissable.

 

Physique


L'automutilation physique vient en général de problèmes autistiques, d'incapacité de développement et d'autres problèmes d'ordre psychologique. Cette forme d'automutilation est toujours provoquée par des problèmes physiques ou chimiques du corps. Elle inclut se taper la tête ou se mordre les lèvres.

 

Typique


Elle est provoquée par des raisons émotives ou psychologiques, d'ordre non psychotique, ni d'ordre physique. La plupart des cas d'automutilation sont typiques. Ce genre d'automutilation aide à se sentir mieux et à faire face à sa vie.

différentes façons dont les gens se font mal sont les suivantes :


Se couper


C'est la façon la plus courante. Faite en général avec un couteau, un rasoir, un morceau de verre ou un objet tranchant. La plupart des coupures sont faites sur les bras, les jambes, les poignets ou la poitrine, mais certains se coupent sur d'autres parties du corps, ventre, visage, cou, seins et organes génitaux. Se couper aux bras ou aux poignets est le plus courant car les excuses sont plus plausibles (par exemple, on peut dire qu'on s'est blessé en faisant la cuisine).

 

Se brûler


Aussi une façon courante de se faire mal. Faite en général avec une cigarette, un briquet, des allumettes, les plaques de la cuisinière, des objets chauffés (fers ou récipients chauds) ou des objets brûlants. Parfois, on utilise des liquides inflammables, tels essence, propane, alcool ou essence à briquets. Comme la coupure, la brûlure est souvent faite sur les bras, les jambes, les poignets ou la poitrine.

Interférence avec le soin d'une blessure
Souvent on interfère inconsciemment avec le soin d'une blessure, mais c'est considéré comme automutilation quand cette interférence est faite délibérément. Ca peut inclure, retirer des points avant terme, mettre des aiguilles dans la blessure, ou faire d'autres choses qui empêchent la guérison.

 

Se taper


Se taper avec les poings est une autre façon de se faire mal. Généralement on se tape sur la tête ou les cuisses. Bien que ça n'est pas l'air aussi sérieux que se couper ou se brûler, c'est fait pour les mêmes raisons et dans le même but.

 

Se ronger les ongles


Beaucoup de personnes se rongent les ongles, mais quand c'est fait dans le but de se faire mal, c'est fait de façon plus intense et plus fréquente. Ca peut aller jusqu'à endommager les ongles et des cuticules. Certains se rongent les ongles à sang.

 

Se gratter


Chose fréquente parmi la plupart des gens, se gratter peut également devenir une façon de se faire mal. Ceux qui le font dans ce but, le font de façon plus intense, plus fréquente et plus continue. Les parties de la peau deviennent à vif et peuvent saigner. Souvent fait avec les ongles, il arrive qu'on utilise également un objet tranchant ou semi tranchant, genre couteau, peigne ou crayon. C'est parfois fait inconsciemment.

 

S'arracher les cheveux


Trichotillomania…l'arrachage excessif et fréquent des ses cheveux résultant dans une perte conséquente des cheveux" est la seule forme d'automutilation reconnue comme un problème psycholoqique par le "diagnostic and statistical manual of mental disorders". Les cheveux ou les poils sont arrachés du scalp, des sourcils, de la barbe, mais peuvent également être arrachés de n'importe quelle partie du corps. Les endroits dénudés sont généralement cachés par un chapeau, un pansement ou des lunettes de soleil.

 

Se casser les os


C'est une façon plus rare de se faire mal, mais c'est aussi très sérieux et très grave. On se casse les os en général avec un marteau, une brique ou un objet lourd. Parfois, les gens se jettent contre des murs ou des portes.

 

Autres façons


Il y a d'autres façons de se faire mal mais nous avons parlé ici des plus courantes.

 

 


 CONDUITE A TENIR FACE A UN DE SES PROCHES QUI S'AM


Si vous avez appris 'par accident' qu'un de vos proches ou ami s'automutile, la pire chose que vous puissiez faire est de le harceler avec ça! S'il veut en discuter avec vous, il le ferA de lui même au moment de son choix. Si vous le submergez de questions, vous risquez de le conforter dans l'idée qu'il est probablement déjà,  étrange et seul. L'automutilation est un acte personnel et forcer une personne à en discuter avec vous est vécu comme une intrusion dans son domaine privé, de la même manière qu'il y des choses qui vous sont personnelles et dont vous ne souhaitez pas vous-même discuter avec les autres. Soyez bien clair sur le fait que vous êtes là pour écouter sans juger mais surtout ne vous montrez pas indiscret et trop curieux car vous risqueriez de le bloquer encore plus!

On a tendance à croire que le monde médical peut instantanément tout guérir mais ce n'est pas le cas. Si la personne veut consulter un psychiatre, alors, très bien mais ne la forcez jamais car il est certain qu'une thérapie dans ces conditions est totalement impossible.
Donc si vous pensez que ce genre de choses peut aider votre ami ou votre proche et si vous pensez que c'est 'pour son bien, reconsidérez la question et demandez lui plutôt ce qu'il aimerait que vous fassiez pour lui.
Effrayer , faire du chantage ou autre a une personne qui s'automutile aura pour conséquence de l'isoler davantage et probablement de mettre un terme à ses confidences.
Les proches d'une personne qui s'automutile peuvent agir en étant disponible et à l'écoute, en instaurant une confiance réciproque, en proposant leur aide sans insister mais de manière suivie. Il est essentiel pour les proches d'apporter leur soutien sans juger la personne qui se blesse, sans l'obliger à montrer ses blessures ou la punir en cas de rechute.

Le recours à une aide psychologique est généralement nécessaire. Trouver la thérapie et le psychologue ou le psychiatre qui conviennent peut demander du temps et plusieurs changements. Les traitements médicamenteux sont une aide ponctuelle réduisant le mal être, la fatigue et les tendances suicidaires dans bien des cas mais ne résolvent pas les problèmes à l'origine de l'automutilation. Les personnes qui s'automutilent ne veulent pas se suicider mais bien se punir ou se soulager.
Les rechutes sont fréquentes, les progrès sont souvent lents et effectués « en arrière plan » mais cependant bien réels. Se blesser moins souvent, moins gravement, avoir recours à des méthodes de substitution à l'acte d'automutilation (par exemple dessiner des coupures sur soi ; verser un liquide rouge à l'endroit où l'on a envie de se blesser ; serrer des glaçons dans ses mains) est à considérer comme un progrès significatif. En finir de façon définitive avec l'automutilation demande beaucoup de volonté, or la volonté des personnes qui en souffrent est souvent annihilée par un trouble dépressif. L'automutilation représente l'aspect spectaculaire d'un profond mal-être ; résoudre le problème de l'acte d'automutilation sans comprendre le problème de fond n'est généralement pas suffisant et ne mène alors qu'à le remplacer par d'autres comportements autodestructeurs.
Pour éviter qu'une personne s'automutile, il ne faut pas lui enlever tous les objets qui peuvent être utilisés pour se blesser, sauf en cas de danger vital. En effet, l'automutilation n'est qu'un symptôme, et empêcher les blessures ne résout pas le problème de fond. Sans avoir de substitut pour se soulager ou exprimer son mal-être, être privé brutalement de la possibilité de se faire mal peut aggraver le mal-être, et même provoquer un comportement suicidaire.

 

La thérapie mise au point par Lader et Contario repose sur trois axes: "mettre des motsr la souffrance afin d'éviter le passage direct de l'angoisse à l'action physique; donner des méthodes pour identifier et analyser les implulsions automutilatrices; fournir des alternatives à l'automutilation.  pour le contrôle au jour le jour, nous utilisons beaucoup l'écrit: chaque fois qu'elles ressentent le besoin de se blesser, nos patientes sont entraînées à rédiger ce que nous appelons des "logs" - càd à décrire le plus précisemment possible la situation, les pensées et les sentiments qui les agitent au moment où elles éprouvent le besoin de se blesser-, à comprendre ce qu'elles essayent de communiquer au travers de leur peau. L'écriture est un moyen privilégié de prise de distance.
 Nous leur apprenons également à acquérir des réflexes alternatifs: appeler quelqu'un, respirer profondément, écouter un disque, écrire, lire .. n'importe quoi plutôt que de se blesser.


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